Extrait :
« À Combrai, pour le dîner, Françoise nous apportait
des sardines, si bien que l’instant où la petite boîte
était déposée sur mon assiette était pour moi un moment
douloureux, car ma grand-mère détestait les sardines
qui lui donnaient le vertige. Mais les sardines enchantaient
Watermann… »
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Extrait :
« [...] La bousculade ne m’avait d’abord rien rappelé
; peut-être parce que, depuis longtemps, ma mémoire
était comme cet omnibus, où se côtoyaient, serrés comme
dans mon petit panier les poissons pêchés au bord de
la Vivonne (« serrés comme des harengs en caque ! »
disait Mme Verdurin), les Guermantes, les Cottard, les
Brichot, les Verdurin, les Forcheville, qui m’apparaissaient
soudain figés, « cloués » à leur siège, frappés de saisissement,
comme ils l’eussent été à la vision terrible d’un implacable
contrôleur venu leur demander leurs billets, dans cet
omnibus où ils n’étaient plus autorisés depuis longtemps
à voyager, face à cet éternel contrôleur qu’est le Temps. »
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