Konéssévoukeno ?
Emévoukeno ?
Pasticher Queneau (« Zazou dans le bus » ou Zazie
dans le métro) dans un « remake » des Exercices
de style, c’est un pastiche dans le pastiche, une
mise en abîme, procédé aussi classique en littérature
que le canon ou la fugue en musique, utilisé par exemple
dans Shakespeare (Hamlet) et Gide (Les faux-monnayeurs).
« Doukipudonktan » étant un peu à Queneau ce qu’est
« sol-sol-sol-mi » à Beethoven, le premier mot de notre
pastiche s’imposa naturellement à nous. Nous poursuivons
avec une évocation du Chiendent (« soigneusement
laminé »), que nous mâtinons par la suite de quelques
tournures homériques chères à Queneau (« le véhicule
aux lourds pneumatiques », « les paroles ailées »),
avant de passer de l’antiquité grecque à la latine avec
un « vulgue homme Pécusse » (l’oncle Gabriel de Zazie
dans le métro), de rester en compagnie de Zazie
avec le « Meussieu, vzêtes zun… » de Mado Ptits-pieds
et le « Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais
faire » du perroquet Laverdure, de rappeler l’inoubliable
« Si tu t’imagines » de l’Instant fatal, d’acronymer
les initiales queniennes (« Hercule »), d’évoquer le
homard de la Saint Glinglin (« hainesistence
»), de revenir à Zazie (« Ducouleuzazoumilébou
» pareil à « Lagoçamilébou »), de s’inspirer du plus
cité par Queneau des vers de Victor Hugo (« C’était
l’heure tranquille où les lions vont boire » Booz
endormi), et de transformer le « Montjoie Sainte
Chapelle » de Zazie en « Montjoie Saint Germain
», Saint Germain des Prés oblige.
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