Pour ce texte, comme pour « Plus
bléca tu meurs », nous nous sommes plongés dans
les délicieuses analyses philologiques de Pierre Merle
: Dictionnaire du français branché (Le Seuil,
1986) et Argot, verlan et tchatches (Merlan,
1997). On peut classer comme suit les principaux idiomatismes
de ce savoureux patois.
Franglais : brunch, melting-pot, loft, clean, look,
bodybuildé, break, bullshit, out, squatter, punchy,
fun, warrior, scratcher, remaker, killer, destroy, loser,
talk.
Hyperboles : l’angoisse, d’enfer, délire, giga, halluciner,
imploser, géant, génial
Apocopes : loubs, deb, santiag, déj, lez, sans dec,
total (pour totalement ou complètement).
Aphérèses : crobe.
Suffixes en –ard : zonards, panard.
Suffixes en –os : coinços, ringardos, cassos.
Verlan : lingueburé, laisse béton, dombi, uper, féca,
il est ouf, gueuta, stoco, stomba, vénère, toss, reupe,
gage dédale, trome, à donfe, diban, fomb.
Expressions des eighties : c’est pas évident, se
faire un plan, au niveau de …, trop, un max, craindre,
on se calme, assurer, limite limite.
Expressions des nineties : avoir la haine.
Tics : là, quelque part.
Argot classique : blaireau, daube, maraver, gus,
taf, naze, schtarbé, thune.
Métonymie : avoir les boules (avoir peur -> avoir
les glandes -> avoir les boules), lâcher les baskets.
Métaphore : le décalqué, se prendre la louche.
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